L'ÉTÉ INDIEN
PARLÉ:
Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là. Nous marchions
Sur une plage, un peu comme celle-ci. C'était l'automne, un automne où il
Faisait beau, une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique.
Là-bas on l'appelle l'été indien, mais c'était tout simplement le nôtre.
Avec ta robe longue, tu ressemblais à une aquarelle de Marie
Laurencin. Et je me souviens, oui je me souviens très bien de ce que je
T'ai dit ce matin-là, il y a un an, un siècle, une éternité...
On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l'on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien.
PARLÉ:
Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne, mais c'est comme si
J'y étais. Je pense à toi, où es-tu, que fais-tu, est-ce que j'existe
Encore pour toi... Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune.
Tu vois, comme elle, je reviens en arrière, comme elle,
Je me couche sur la sable. Et je me souviens, je me souviens des marées
Hautes, du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer il y a une
Éternité, un siècle, il y a un an...
On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l'on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien.
On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l'on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien.